« Prendre-le-temps » est un des mots clés de notre projet, mais en fin d’année 2015 nous avons eu du mal à le respecter !
Nous avions comme objectif de secouer un peu notre ami Khronos pour tester la résistance de l’aménagement… Cela a été l’occasion d’un joli périple, mais dans une période de temps assez restreinte !
Notre parcours apparait ci-dessous en bleu avec les bivouacs marqués d’un rond avec la date.
Les principales étapes de ce périple sont décrites et illustrées dans les lignes qui suivent, et un album photos complet est en ligne.
Nous avons finalement réussi à partir le 27 décembre, direction le sud de l’Espagne pour prendre le bateau à ALMERIA. Là, nous avons embarqué le 28 pour traverser sur MELILLA. Khronos est bien arrimé pour la traversée !
Après 2 jours passés sur la côte pour finaliser quelques détails et se régaler d’excellentes sardines, nous voilà partis vers le sud le 30 décembre en fin de journée. Premier bivouac de Khronos en pleine nature au sud d’OUJDA.
Le 31 décembre, dernier jour de l’année, sera celui de notre première frayeur. Khronos passe à travers un radier alors que nous cherchons la piste vers le Djebel Meroual. L’érosion ayant creusé par en dessous, le béton peu épais et non armé a cédé sous le poids de Khronos. Plus de peur que de mal grâce à la coordination de K’ro au volant attentive aux instructions de Christian (descendu pour la guider) et de la puissance de Khronos qui est ressorti sans hésitation.
Une fois passés plus question de faire demi tour sous peine de vraiment finir dans l’Oued ! Mais ce n’est pas notre jour de chance, et nous nous retrouverons bloqués un peu plus haut sur une piste trop étroite et mal stabilisée sur laquelle la prudence nous pousse à rebrousser chemin.
Un fois ces obstacles contournés, nous rejoignons la piste qui suit la voie de chemin de fer de l’Oriental à Tiouli et nous nous dirigeons vers la gare d’ARCHA où nous bivouaquerons.
Le 1er janvier nous commençons l’année dans ce magnifique paysage et rejoignons assez vite la N17 que nous ne quitterons qu’en fin de journée pour aller bivouaquer à côté de la gare de TENDRARA. Nous arrivons de nuit, et le matin le soleil se lève sur un paysage de film… encore un magnifique lieu de bivouac.
Le 2 janvier, nous continuons la N17 plein sud jusqu’à BOUARFA où nous bifurquons vers ICHE, à la frontière algérienne. C’est la période de la récolte des figues dans ce très joli petit village au bord d’une palmeraie. L’après midi, nous prenons la piste longeant la frontière en direction de FIGUIG. Nous dégonflons rapidement les pneus pour s’adapter à cette première rencontre avec un sol plus meuble.
La piste est bonne et le paysage magnifique, que du bonheur ! Nous profitons d’une magnifique lumière lors de notre passage dans l’Oued Salé. Et oui, ce n’est pas du givre ou de la neige mais du sel !
Et cette fois-ci nous ne bivouaquerons pas à côté d’une gare !
Le 3 janvier, nous rejoignons la N17 à quelques kilomètres de FIGUIG, après être passés à côté du barrage Sfissef et avoir traversé l’Oued Zouzfana. Nous déjeunons à FIGUIG, et nous engageons sur la « piste interdite » qui longe la frontière algérienne en début d’après midi. Encore un bivouac tranquille au milieu du désert !
Lundi 4 janvier nous regonflons assez rapidement avant de rejoindre la route. Puis nous passons par la gare de MENGOUB qui se trouve sur le tronçon de la voie de chemin de fer “Méditerranée-Niger” qui ne fut jamais construite, avant de rejoindre BOUANANE où nous déjeunerons. De là, plutôt que d’aller directement à BOUDNIB par la N10, nous décidons de faire une boucle vers le nord. Nous ne serons pas déçus, la route n’est pas très bonne en particulier au début, mais les paysages sont magnifiques (voir album photos.) Nous bivouaquons à TAZOUGUERTE avant de revenir sur la N10.
Le 5 janvier sera une journée dédiée en pensée à notre ami Desertman qui nous a fait découvrir les lieux par lesquels nous allons passer. Nous rejoignons AR RACHIDIA par la N10 et continuons vers l’ouest jusqu’à prendre la piste de TARDA au niveau d’une bifurcation digne de « Bagdad Cafe » !
De là, une bonne piste… et un peu de hors piste… en direction du sud nous mènent à la CITE d’ORION puis à l’ESCALIER CELESTE. C’est toujours aussi impressionnant !
C’est en quittant ce lieu étonnant que nous avons eu notre seul incident mécanique (axe supérieur de maintien de l’amortisseur avant droit dévissé).
Nous rejoignons la route peu avant JORF, et prenons la direction d’ARFOUD puis d’AR RACHIDIA. Après cette belle journée que nous fêtons avec une bonne bière belge offerte par nos amis Gerrit et Frieda, nous dormirons à côté de la source bleue de MESKI, peu avant Ar Rachidia.
Mercredi 6 janvier nous prenons la N13 en direction de CHEFCHAOUEN, en passant par les gorges du ziz (magnifiques), le Haut Altas, le plateau de l’Arid, le moyen Atlas, la forêt de Cèdres, El Hajeb, Meknes, Moulay Idriss… et plein d’autres lieux magnifiques à voir sur l’album photos.. Beaucoup de kilomètres parcourus et une arrivée tardive sur un lieu de bivouac qui n’est autre qu’un chemin de terre repéré sur la carte à une trentaine de kilomètres de OUAZZANE. Mais nous sommes contents, demain nous aurons le temps de profiter du RIF.
Le 7 janvier, après un mini détour par CHEFCHAOUEN (magnifique, à ne pas louper !), les choses se compliquent lorsque nous décidons de prendre la N2 vers l’est (Bab Berred) car nous sommes sur la « route du haschisch ». Dommage car nous traversons de jolis villages et paysages du RIF… L’ambiance redevient plus sereine lorsque nous quittons la N2 avant Bab Bezen en direction de Bni Rzin et JEBHA. La route est en réfection et ressemble plus à une piste, mais les paysages du RIF sont grandioses (à voir sur l’album photos.).
A partir de JEBHA, nous longeons la côte par une magnifique route (N16) récemment refaite. Finis les petits bivouacs au calme, retour à la civilisation ! Nous passons la nuit sur un parking à Et Tieta de Oued Laou. Mais quand même en bord de mer à proximité des bateaux de pêcheurs !
Vendredi 8 janvier il ne nous reste plus qu’une cinquantaine de kilomètres pour rejoindre le Port de TANGER MED où nous embarquerons pour BARCELONE. Là il faut juste s’armer de patience : arrivés un peu en avance vers 15h30, nous passons rapidement les contrôles et notamment les rayons X, et vers 17h30 nous serons parmi les 10 premiers véhicules à se mettre en fille d’attente pour embarquer. Nous embarquerons les derniers vers 1 heure du matin alors que le départ était prévu à 23h ! ZEN !
Traversée (environ 30h) et retour sur Berre sans encombre après un stop technique à Barcelone.
Les photos de cet article et d’autres sont à retrouver ici dans les albums photos.
Et il y a une petite vidéo ici dans les vidéos de voyage.